La Troisième République n’est pas seulement la plus longue expérience républicaine française. Les sept décennies de son existence — de 1870 à 1940 — l’inscrivent encore en position médiane dans une histoire qui, de 1789 à nos jours, est celle de la construction moderne de la sphère publique. Envisagée sous cet angle, son apport peut s’apprécier à un triple égard... Elle a d’abord œuvré à la liquidation — non remise en cause depuis — de divers héritages. Elle inventa ensuite un modèle politique remarquablement stable qui, tant par les enracinements que sa longue durée a autorisés, qu’en fonction des réactions dont il fit ultérieurement l’objet, a marqué les expériences constitutionnelles de la seconde moitié du XXe siècle. Elle donna enfin vie à un État, où se lisent des traits sculptés par les siècles passés, mais qu’elle engagea dans des voies où il allait s’épanouir plus tard.
La Troisième République n’est pas seulement la plus longue expérience républicaine française. Les sept décennies de son existence — de 1870 à 1940 — l’inscrivent encore en position médiane dans une histoire qui, de 1789 à nos jours, est celle de la construction moderne de la sphère publique. Envisagée sous cet angle, son apport peut s’apprécier à un triple égard... Elle a d’abord œuvré à la liquidation — non remise en cause depuis — de divers héritages. Elle inventa ensuite un modèle politique remarquablement stable qui, tant par les enracinements que sa longue durée a autorisés, qu’en fonction des réactions dont il fit ultérieurement l’objet, a marqué les expériences constitutionnelles de la seconde moitié du XXe siècle. Elle donna enfin vie à un État, où se lisent des traits sculptés par les siècles passés, mais qu’elle engagea dans des voies où il allait s’épanouir plus tard.